Si on veut proposer ses versions numériques via l’abonnement Kindle, il faut donner l’exclusivité à Amazon. Si nos titres sont lus dans le cadre d’un abonnement, comment l’éditeur est rémunéré? Et bien… à la page lue.
Détail trivial mais oh combien essentiel! Car dans le domaine de la Fantasy, je reçois souvent des séries de 3, 4 5 ou même 14 tomes d’auteurs et autrices souhaitant devenir le nouveau George R. R. Martin. Mais un petit éditeur québécois ne peut pas s’engager sur 10 tomes de 600 pages aussi facilement… « Coupe ton histoire », leur dis-je. Parce que le papier coûte cher. Parce que je ne suis pas capable de supporter une série de 4 000 pages. Parce que plus il y a de pages, plus le prix du livre sera élevé, et moins il sera vendu.
Mais sur Kindle? Donne-moi des séries longues, donne-moi des séries de 28 tomes avec 2 000 pages! Parce que plus le récit contient de pages, plus je gagne de l’argent. Tiens, ça me fait penser à Balzac, qui était rémunéré au mot.
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